L’heure des barbares

Projet de livre

Quelques lieux :

le quai au bord du canal

la Food Station

la salle de répétitions

la cuisine d’Odile

le quartier d’Odile

la maison de Babak

Synopsis :

Odile Mailleux a grandi au Québec mais dans des circonstances qui restent peu claires elle s’est retrouvée en Allemagne à la vingtaine. Elle a maintenant la soixantaine et vit à Hambourg. Elle est metteuse en scène et commence à écrire et à répéter un spectacle dont la première doit avoir lieu deux mois plus tard. La création artistique est un thème central du roman.

Un groupe d’amis orbite autour d’Odile : Dima, un peintre russe qui a peint une série de tableaux inspirés d’une carte d’Apple Maps dans laquelle la Russie a disparu ; Virginie, sa galeriste, une Française qui aime les tableaux mais ne veut pas les exposer ; Frédéric, un Français lui aussi, qui a une librairie dans laquelle les livres s’empilent sans ordre jusqu’au plafond. Il vient de se faire mettre à la porte par son propriétaire ; Babak, un médecin iranien à la retraite dont Odile est amoureuse. Depuis la pandémie le groupe se retrouve régulièrement à un quai au bord d’un canal. Odile, Dima et Frédéric sont pauvres, ils en profitent pour passer à la Food Station qui n’est pas loin où l’on peut s’approvisionner gratuitement. Ebo, un Ivoirien qui travaille comme livreur à une pizzéria viendra se joindre au groupe.

Odile considère un ami qui ne fait pas partie du groupe, un photographe et cinéaste allemand trans, comme son frère. Elle considère une québecoise qui vit à Rome et lui raconte ses aventures amoureuses par mails comme sa sœur.

Une dame qui a enregistré un texte avant sa mort et a demandé à son petit-fils de le donner à une artiste de théâtre joue aussi un rôle dans l’histoire.

Au-delà de la réflexion sur la création artistique et sur le monde qu’elle tente d’appréhender, le roman est une méditation sur le temps qui passe et sur la soif de vérité qui ne passe pas. Le regard assez particulier d’Odile sert de guide aux deux.

L’autrice sur elle-même et sur le roman :

« Avant d’être pas mal de choses sans importance pour la plupart, je suis quelqu’un qui court. Je cours depuis que j’ai arrêté de grimper qui fut ma première passion. Je cours la plupart du temps sans aller nulle part, géographiquement je veux dire. Mes pieds préfèrent me porter vers des mondes où les mailles qui filent dans le réel s’imposent à la vue et parfois la brouillent. Et puis la vie est trop courte pour des petits pas tranquilles. À l’âge que j’ai ce n’est pas narcissique de voir les choses de la sorte.

J’ai passé une bonne partie de mon existence dans des salles de répétition de théâtre en espérant que le théâtre puisse changer le monde. Que l’art puisse le changer. Il ne le peut pas. Il arrive qu’il change des petites choses, plus tard. Le monde est alors un autre et donc il s’agit d’une sorte de malentendu.

Pourtant le roman parle du désir de changer plus que des petites choses et donc du désir de gagner un pari en fait perdu d’avance. Tant pis pour les illusions ! Il parle de beaucoup d’autres choses aussi parce que la création est gloutonne. Le minimalisme est rarement son premier choix et c’est mon premier roman. Il parle de pauvreté et d’une société qui étale des richesses qu’elle amasse en vendant son âme. Old story. Il parle d’amour, une vieille histoire ça aussi mais qui reste émouvante jusqu’au dernier soupir. En passant il parle de quelques folies de notre époque pas plus sage que beaucoup d’autres qui l’ont précédée. La sagesse est une forme de mémoire et l’humanité a la mémoire courte.

La pièce de théâtre que le personnage principal, un alter ego, crée aurait pu voir le jour en collaboration avec Andre Vltchek s’il n’était pas mort en cours de route. Le roman a hérité de l’intransigeance de son regard et il est dédié à sa mémoire.

Une suite est prévue, l’histoire est donc incomplète mais elle peut très bien être lue indépendamment de ce qui viendra dans le deuxième tome. »

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